Au cœur d’Edimbourg, j’ai eu le privilège de visiter le musée des écrivains, incontournable richesse du patrimoine de la capitale écossaise et devenue première ville de la littérature de l’UNESCO en 2004. Ce musée situé à Makars Court, une petite place à laquelle on accède par des ruelles depuis le
Royal Mile, est dédié aux trois plus célèbres écrivains de la ville que sont Walter Scott, Robert Burns et Robert Louis Stevenson. Le musée occupe entièrement un élégant et typique manoir édifié par Lady Stair en 1622, une demeure qui vaut à elle seule le détour.
Je tenais surtout à venir dans ce lieu unique pour en apprendre davantage sur Robert Louis Stevenson pour qui j’éprouve beaucoup d’admiration.
J’ai lu dans mon enfance son livre « L’île au trésor » et c’est certainement lui (et également Jules Verne) qui m’a transmis le goût des voyages, de la lecture et de l’écriture. En juillet 2021, je suis d’ailleurs parti suivre ses traces sur le chemin qui porte son nom.
Certes l’aventure était de loin moins périlleuse que celle qu’il a entreprise en 1878, et qu’il relate dans son livre « Voyage avec un âne dans les Cévennes », un périple risqué à travers une nature sauvage et des montagnes inhabitées, mais comme lui je partage cette passion pour les grandes randonnées.
J’avais envie depuis longtemps de venir ici à Edimbourg, la ville qui l’a vu grandir. De l’Ecosse je ne connaissais que le Loch Ness et la petite ville d’Aviemore dans les Highlands.
Cette visite du musée m’a permis d’entrer dans l’intimité de cet homme au parcours riche, écrivain passionné et grand voyageur, et de découvrir la dernière partie de sa vie vécue aux Samoa. En 1890, il investit sa fortune et s’installa en effet sur cet archipel du Pacifique au climat tropical où il croyait pouvoir guérir de son emphysème pulmonaire. Hélas, Tusitala (« le conteur d’histoires »), le nom que lui avait donné les Samoas, mourut quatre années plus tard à l’âge de 44 ans. Il est enterré au sommet du mont Vaea, face à l’océan, et sur sa tombe ont été gravés les premiers vers de son poème Requiem :
Sous le vaste ciel étoilé Creuse la tombe et laisse moi en paix ; Heureux ai-je vécu et heureux je suis mort Et me suis couché ici de mon plein gré.