Je suis de retour sur le Chemin, après une pause et une belle journée de vacances à CASTRO URDIALES.
J’ai profité de la beauté de la côte de CANTABRIE pour me détendre, me baigner et reposer mon corps endolori.
Cette étape est arrivé au meilleur moment suite à ma journée épique de mardi. Parti tôt de LEZAMA, je me préparais à vivre en effet quelques heures tranquilles de marche à destination de PORTUGALETE.
Après la traversée de BILBAO sous la pluie et un arrêt devant le musée GUGGENHEIM, je parcourais les derniers kilomètres à travers la zone portuaire et les friches industrielles reliant la capitale basque à PORTUGALETE.
Hélas, en arrivant à « l’albergue », j’appris très vite que celle-ci affichait complet et qu’il ne me restait plus qu’à poursuivre ma marche jusqu’à l’étape suivante de POBENA, soit un total de 40km. Pour une journée tranquille, c’était plutôt réussi … !!
19H00, je suis à POBENA, je commence à traîner des pieds, « l’albergue » est en vue. Tout va bien, mais il y a foule devant le bâtiment, pas bon signe !! En effet, là aussi, c’est complet, malgré les barnums plantés dans le jardin pour faire face à la demande.
Je retrouve Edy & Rudy, les frangins allemands, eux aussi sans logis. Nous attendons à la terrasse du café voisin une solution, qui se présente bientôt sous la forme d’un abri de fortune : une bâche et quelques piquets. Nous construisons au mieux ce qui s’apparente de loin à une tente. La météo ne prévoit pas de pluie, tant mieux.
Nous ne nous laissons pas abattre pour autant, un bon repas, du vin et nous pouvons même rentrer un peu plus tard que 22H00, l’heure de fermeture du refuge pèlerins.
Serrés à quatre (avec un invité supplémentaire), le plancher herbeux s’avère rapidement (très) inconfortable. Je suis à côté de Rudy, dont le format oscille entre le pilier de rugby et le catcheur version lourd, autant dire que j’aimerais qu’il évite de se retourner brusquement dans la nuit …. je prends le risque de finir bêtement le « Camino » écrasé par un ami pèlerin !!
En fait, ça aurait pû être pire, la nuit n’a pas été fantastique mais j’ai géré au mieux les ronflements de Rudy, pas facile de dormir au pied d’une locomotive !!
CASTRO URDIALES a été vraiment bienvenue mercredi. Un cadre idéal pour se remettre du périple de la veille et récupérer du sommeil.
La côte de CANTABRIE, sous le soleil, méritait que je prenne le temps de savourer ses plages et son eau turquoise.