Tohu-Bohu à BALI

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De Dehli à Bali, le dépaysement a été total, surtout en arrivant dans le sud de l’île indonésienne.

J’étais prévenu, ce fut effectivement un choc. Kuta, ma première étape balinaise, n’est rien d’autre qu’une station balnéaire répondant à l’offre du tourisme de masse, véritable tohu-bohu, loin de l’image idyllique de mon imaginaire.

Fatigué du long voyage depuis Dharamsala, j’ai opté pour le plus facile, me poser, à proximité de l’aéroport de Denpasar, avant d’aller plus loin dans ma visite de l’ile.

Je me suis rendu compte rapidement que je ne correspondais pas du tout aux codes vestimentaires et comportementaux de mes congénères estivants, en majorité jeunes et australiens. Kuta, c’est bière le matin, plage, shopping, bière l’après-midi, plage, shopping et ….. bière toute la nuit !! l’idéal étant d’avoir toujours une bouteille de « Bintang » (fameuse bière locale) en main !!

Je ne suis donc pas allé très loin de mon hôtel ….. mais j’ai profité malgré tout, pendant 2 jours, de la piscine et d’une chambre que je pourrais qualifier de luxueuse comparativement au standard indien, et situé à l’écart des « spots » de nos amis « Aussies ».

J’ai fui Kuta, Mc Do, KFC, Burger King & Co, dans la matinée de samedi pour me rendre un peu plus au nord, à Ubud, la ville culturelle de Bali, moins peuplée et plus tranquille.

J’y suis toujours actuellement. J’ai la chance de séjourner dans un « homestay », au calme, ma terrasse ouvre sur un carré de pelouse planté de magnifiques frangipaniers aux fleurs jaunes. Cette fleur est utilisée, dans les temples hindouistes et bouddhistes à Bali, comme offrande aux dieux. Elle orne également la coiffe des femmes et des danseuses de Legong.

J’ai justement assisté samedi soir à une représentation de cette danse classique, symbole du raffinement balinais. Les « Legong », deux danseuses jumelles, vêtues de magnifiques costumes, richement brodés, exécutent une chorégraphie de mouvements précis. Les expressions du visage, des yeux, la position des mains, des doigts revêtent une grande importance dans ce ballet sensuel et empli de grâce. J’ai passé une belle soirée.

Depuis Ubud, point de chute idéal, j’ai rayonné sur une grande partie est de l’île, au guidon d’un scooter de location. Sans permis, (que j’ai oublié !), j’ai réussi à me procurer ce précieux deux-roues japonais, moyen le plus approprié pour se déplacer sur les petites routes, souvent sinueuses (et fréquentées !) de Bali.

Pendant ces 3 derniers jours, j’ai essayé de sortir des sentiers battus, de trouver une nature préservée et de m’écarter des circuits touristiques. Ce n’est pas facile. J’ai eu la sensation d’être vraiment seul du côté du Lac Batur, au centre de l’île, sur une route perdue entre Songan et Kintamani. Je roulais au pied du volcan « Gunung Batur », au cœur d’un paysage de roches grises et noirâtres, traces des coulées de lave, dont les plus récentes remontent à 2000. J’apprécie ces moments-là, loin de tout.

J’ai vécu d’agréables visites, comme à Tampaksiring, sur le site de Gunung Kawi, qui abrite un ensemble de tombes royales du 11ème siècle. Dix mausolées sont creusés dans la roche, dans des niches d’environ 7m de haut. Ces sépultures s’insérent au cœur d’une vallée escarpée, constituée de magnifiques rizières en espaliers (1ère ligne photos ci-dessous). Gunung Kawi est le plus beau et le plus ancien monument d’envergure balinais.

A Batur, village reconstruit après l’éruption volcanique de 1926, j’ai visité le Pura Ulun Danu Batur, un vaste temple composé d’une multitude d’autels et d’un sanctuaire épargné par la coulée de lave qui avait entièrement rasé le village (lignes 2 & 3 photos ci-dessous).

Au sud d’Ubud, à Bedulu, le Goa Gajah (Grotte de l’Eléphant) méritait bien un arrêt. L’origine de ce temple hindou remonterait au 11ème siècle. C’est un complexe religieux constitué d’une esplanade et de 2 bassins, dédiés aux bains rituels ; et d’une grotte contenant 15 niches consacrées principalement au dieu Shiva. L’endroit est paisible et offre un moment de détente bienvenue.

J’ai apprécié ma balade du côté d’Amlapura, sur le littoral, à l’est de Bali. Pas grand monde à venir fréquenter ce secteur, un peu plus sauvage, où les rochers et le sable sont noirs. Assis à contempler la mer, je n’avais rien d’autre à faire de mieux. Au retour, j’ai déjeuné dans un « warung » (petit resto bon marché indonésien) du petit port de PadangBai, d’où partent les bateaux pour l’île voisine de Lombok.

Voici en résumé, mes premières journées à Bali, une île que je croyais paradisiaque. Je continue ma découverte. Demain je pars vers l’extrême nord de la côte ouest, à Pulau Menjangan, l’un des derniers endroits du paradis perdu … loin de la foule et du trafic.

A bientôt, portez-vous bien !

 

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