SHANGRI-LA (Zhongdian)

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Shangri-La, capitale de la préfecture autonome tibétaine de Diqing, se situe à 200 km au nord de Lijiang, à 3160 mètres d’altitude.

Dès mon arrivée, je ressens une atmosphère différente : ici, la moitié de la population est tibétaine. Nous sommes sur le territoire historique du Kham, région de l’Est-Tibet.

La vieille ville, qui a tout d’un village de montagne, est surplombée par le temple Da Gui Shang, à côté duquel se dresse un moulin à prières géant — le plus grand au monde, dit-on. Je profite d’une fête qui se tient au temple et participe à l’effort collectif pour faire tourner le moulin. Un moment fort et symbolique.

Les ruelles du village sont décorées de drapeaux de prières aux couleurs vives. Les Tibétains portent leurs tenues traditionnelles, et l’ambiance est toute autre, plus authentique, moins touristique que dans les précédentes étapes.

Je profite de cette escale pour me reposer et me ressourcer. L’air est frais, pur, et l’altitude invite à ralentir le rythme.

Après une première nuit passée dans le dortoir d’une auberge de jeunesse, en compagnie de deux jeunes touristes chinois (conditions de repos… disons, limitées !), j’ai trouvé pour la seconde nuit une guesthouse charmante, tenue par un Allemand et sa compagne tibétaine, un peu à l’écart, au calme. Depuis la terrasse, la vue sur le temple et le moulin est superbe, surtout la nuit, quand tout s’illumine.

À l’angle de la ruelle, j’ai découvert le restaurant Arro Khampa, tenu par Damien, un Français, et son épouse Ting. On y sert une excellente cuisine locale : yack, boulettes de légumes… un vrai régal. Je me requinque !

J’ai aussi visité le monastère de Songzanlin, à quelques kilomètres de Shangri-La. Perché sur une colline, il offre un beau panorama sur la ville. C’est le plus grand monastère de la région : environ 600 moines vivent dans les nombreuses maisons qui l’entourent.

L’ensemble est imposant, avec un faux air du Potala de Lhassa. Il appartient à la lignée des Bonnets Jaunes (Gelukpa). Le Tulku qui le dirigeait a quitté la Chine pour rejoindre le Dalaï-Lama en exil à Dharamsala.

Bien sûr, à Shangri-La, j’ai tenté une dernière fois de me renseigner pour rejoindre Lhassa. Le verdict est tombé : c’est impossible. Les étrangers sont interdits de séjour au Tibet. Une vraie déception… mais il faut accepter.

Je me suis donc réorganisé et j’ai réservé un vol Chengdu–Katmandou pour le dimanche 8 juillet.

Je reste en terre bouddhiste : le Népal et le nord de l’Inde m’offriront très vite l’occasion de tourner la page de cette déconvenue.

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