En attendant mon train à la gare de New Jalpaiguri, j’ai le temps de vous faire un petit bilan de mon séjour à Rumtek.
Côté météo ? Pas terrible. Parfait pour dormir, manger… et lire. Beaucoup d’eau, partout, tout le temps.
J’ai profité de ce lieu quasi désert — j’étais le seul touriste ! — pour me poser dans la petite guesthouse, au pied du monastère.
Un endroit paisible, presque hors du temps, idéal pour ne rien faire de compliqué. J’ai avancé tranquillement dans la lecture du “Livre Tibétain de la Vie et de la Mort”. Un bon compagnon de mousson.
Mes moments préférés : les pauses méditatives, à l’abri, sur la terrasse qui domine la vallée.
Un panorama magnifique — quand les nuages daignaient se lever — qui m’a rappelé des vacances aux Coches, dans les Alpes.
Au programme également : deux balades en montagne. Rumtek est perché à 1800 m. Hier, après un énième déluge, j’ai tenté une belle marche sur la route sinueuse qui monte au-dessus du monastère.
Et là, énorme surprise… une attaque de singes !
Ils sont nombreux ici, à l’état sauvage, dans les forêts. Je longeais prudemment une paroi, un œil sur un éboulis potentiel. Et ça n’a pas raté : une pluie de pierres s’est abattue !
J’ai vite compris que j’étais leur cible. Moins gros que des gorilles, certes, mais déterminés ! Peut-être ont-ils voulu défendre leur territoire ? Ou juste pimenter leur après-midi…
Heureusement, je me suis replié rapidement, et en observant de loin, j’ai vu qu’ils ne m’avaient pas oublié : les projectiles étaient plus petits, mais l’intention toujours là !
Une petite rando en montagne peut vite devenir une expérience plus musclée que prévu…
Ce matin, j’ai quitté Rumtek après un dernier petit déjeuner délicieux : pancakes au miel et porridge. Hummm.
Bus pour Gangtok, puis une jeep pour rejoindre Siliguri — 4 heures de sueurs froides.
Le chauffeur, visiblement pressé (et peu soucieux du ravin), a enchaîné les virages à toute allure, entre les nids-de-poule et les face-à-face improbables (ouf, ça freine… parfois).
Coincé à quatre à l’arrière, sur la banquette du chien, j’ai vu défiler ma vie quelques fois. Heureux d’être arrivé entier, après une dernière ligne droite lancée à fond, style “ça passe, ça passe pas… ouf, c’est passé !”.
Et là, choc thermique : 36 degrés à Siliguri, soit +15°C en quelques heures.
On m’annonce qu’il fait encore plus chaud à Calcutta…
Mon train, le Darjeeling Mail, part ce soir à 20h, arrivée prévue demain à 7h du matin.
Première expérience du train indien, ce grand classique. J’ai payé ma couchette 4 euros. Bon marché = bonne nuit ?
Je vous raconterai.