Temps de chiens à DARJEELING !!! Il pleut sans discontinuer depuis mon arrivée, normal c’est la mousson.
Le voyage aura été un peu long pour venir ici et les 20h de transport plutôt fatiguantes. L’antique TATA (marque indienne) a tenu le coup malgré l’état de la route, les coulées de boue et les nombreux trous.
Vivre un tel déplacement la nuit relève de l’aventure et dormir un exercice compliqué (because les grosses secousses et les amortisseurs d’époque ….). Descendre de KATHMANDU par une route (étroite) en lacets, encombrée de nombreux camions, sous la pluie, avec le vide à chaque virage, donne quelques sueurs.
Mon voisin m’a heureusement informé qu’après nous aurions de la belle route. En effet après quelques heures (longues), nous étions dans la plaine, sur …. une départementale, style années 60/70 chez nous, au revêtement pas terrible, souvent bordée d’arbres ou de sympas fossés. Au milieu des phares depuis le fond du bus, j’avais l’impression de revoir les images du film « le salaire de la peur !!!
Au petit matin, nous sommes arrivés enfin (sains et saufs et … cassés !!) à la frontiere indienne, il ne me restait plus qu’à prendre un autre (très vieux) bus jusqu’à SILIGURI et ensuite une Jeep collective (10 personnes à bord) pour monter à DARJEELING « DORJEE LING », « le lieu de la foudre » en Tibétain. Là aussi, il faut éviter de trop regarder par la fenêtre … en contrebas, la marche est haute et la bande bitumée (presque partout) pas très large. Beaucoup de jeeps sur cette route, moyen de transport utilisé ici par des « Fangio » visiblement très habitués à prendre les virages serrés.
C’est sous la pluie (toujours) que je suis parti à la recherche de mon hôtel situé dans les hauteurs de DARJEELING, la ville s’étend de 1800 à 2400 m, autant dire que tout déplacement s’avère un véritable exercice physique, et avec le sac à dos encore plus cool !!! Bon pour vivre ici, il faut de bons mollets c’est sûr !!
Je pose enfin mon sac à l’hotel « ALIMENT » (en francais !!), fourbu, mouillé et puant, je vais pouvoir prendre une bonne douche … froide ! l’eau chaude c’est seulement quelques heures en soirée …
Je peux pas vous dire grand chose de DARJEELING, j’essaye de percevoir, sans succès jusqu’à present, le paysage environnant, les sommets de l’Himalaya et les plantations de théiers qui ont fait la réputation de l’endroit. Je marche à travers la purée de pois, parapluie en main (chinois helas, pas le choix …).
Je suis allé en matinée jusqu’au Village des réfugiés Tibetains, situé en contrebas, construit en 1959, au moment de l’invasion chinoise, un peu sinistre sous la pluie mais même par beau temps les bâtiments restent vétustes. Les conditions de vie paraissent difficiles.
Je recupère demain mon permis pour me rendre au SIKKIM, obligatoire en plus du visa. Cette région, coincée entre le NEPAL à l’ouest, le BHOUTAN à l’est et le TIBET au nord, est un lieu mythique (et mystique) de l’Himalaya.
Je m’y rends à la mauvaise saison mais j’ai prévu surtout de séjourner près du Monastère de RUMTEK, à une vingtaine de kilomètres de la capitale GANGTOK, c’est le siège du KARMAPA, chef de l’Ecole Karma Kagyu du Tibet. Méditer et boire du Thé, occupations pendant la mousson !!