Je suis au CAMBODGE et heureux d’arriver dans ce pays, berceau de l’empire khmer. Mes premières impressions sont bonnes. Passé la frontière, je retrouve à nouveau à perte de vue, de l’espace, de vertes rizières, au loin des montagnes boisées, une circulation beaucoup moins dense. Je respire un parfum d’aventure.
KEP, ma première étape, 30 km après la frontière, est une petite station balnéaire. Depuis l’unique plage, je peux voir juste en face PHU QUOC que j’ai quitté. L’île appartenait d’ailleurs autrefois au CAMBODGE.
Fondée par les français en 1908, KEP sur Mer (c’était son nom à l’époque) est rapidement devenue une destination à la mode, prisée des colons et encore réputée dans les années 60. Elle a malheureusement souffert de la guerre et de la destruction organisée par les khmers rouges.15 ans après, elle revit peu à peu. Les traces de ce passé récent sont toujours visibles, de nombreuses villas demeurent en ruines, incendiées, criblées de balles.
L’endroit est plus tranquille aujourd’hui, seuls les week-ends sont animés, c’était le cas lors de mon arrivée dimanche. La moto, avec laquelle j’ai parcouru les derniers kilomètres, non sans frayeur, m’a déposé devant le Marché aux crabes. A cent mètres du but, mon conducteur s’est mis à discuter avec un chauffeur de tuk-tuk qui nous dépassait, notre engin s’est gentiment déporté vers la droite, direction le trottoir, si je ne l’avais pas secoué et ramené brusquement à la réalité, c’était la gamelle assurée !!
Le Marché est une véritable attraction locale. Les acheteurs s’y précipitent très tôt le matin. Le crabe fait la réputation de KEP, il est au menu de tous les restaurants alignés sur la corniche, en continuité du marché, notamment le réputé « crabe au poivre ».
J’ai consacré ma soirée de dimanche à profiter de l’atmosphère de fête qui régnait au pied de ma guesthouse, les gens viennent ici en famille pour profiter de la plage et pique-niquer sur l’esplanade. Des abris de fortune fleurissent sur des centaines de mètres, des tapis sont étalés, des hamacs sont accrochés, l’ambiance est bon enfant.
A la nuit tombée, je suis sur la terrasse qui donne sur ma chambre, les dernières voitures quittent la station, j’entends les vagues qui finissent leur course sur la plage devenue déserte, demain je pars pour l’île aux Lapins.
KOH TONSAY (L’île aux Lapins) est à 30mn en bateau de KEP, c’était ma sortie d’hier. A 9h00, nous étions seulement 6 touristes à l’embarcadère, la haute-saison démarre vers novembre, il y a donc peu de monde en ce moment. La météo est aussi plus incertaine, la saison des pluies n’est pas terminée.
Et justement de gros nuages noirs sont arrivés rapidement dans notre direction, heureusement, le guide de la guesthouse m’avait confié son K-way au cas où … A peine le bateau parti, une pluie drue s’est abattue sur nous qui nous a accompagnée tout le temps de la traversée, un temps a ne pas mettre un lapin dehors !!
Coup de chance, l’accalmie est revenue, le ciel est resté un peu couvert mais nous avons pu profiter des lieux, d’une belle plage au sable fin et d’une mer calme, à l’eau transparente. Une journée dédiée à la chaise longue et à la lecture entrecoupée de bains, dure, dure, la vie sous les cocotiers !!
Seulement 25 familles demeurent sur cette île (… et des lapins !! que je n’ai pas vu), les hébergements sont très simples, quelques bungalows et quelques paillottes en guise de restaurants, pas d’hôtels, de « spa & resorts », pourvu que l’endroit reste longtemps ainsi, encore sauvage.
Mon séjour au CAMBODGE commence plutôt bien, depuis le temple bouddhiste situé dans les hauteurs, j’ai pu admirer ce matin, avant de partir, la baie avec toutes ces îles. KEP est un endroit magnifique, mais je dois continuer ma route (pas en moto !!) …..