Des Heures Hindoues

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J’ai pris l’habitude, depuis quelques années, de fêter mon anniversaire loin de la France. Cette fois, c’est à Katmandou que j’ai vécu cet « évènement »… qui devient de plus en plus marquant : le compteur commence sérieusement à s’affoler !
Pas de bulles au menu de la guesthouse, mais un verre de vin rouge espagnol à la saveur toute particulière.

Merci Lise & Philippe de m’avoir appris qu’un certain 3 mars 1959, la sonde Pioneer 4 décollait en direction de la lune… pour louper sa cible ! Elle échoua dans sa mise en orbite. Voilà donc peut-être l’explication de mon syndrome “Pioneer 4” : les avions qui partent sans moi, les trains qui n’arrivent pas au bon endroit…

J’en profite pour vous remercier, vous toutes et tous — mes proches, mes amis, mes amies — pour vos messages. J’ai beaucoup de chance de vous avoir dans ma vie.

La dernière fois que je vous écrivais, j’étais à Varanasi, en pleine célébration de Maha Shivaratri, la grande nuit dédiée au dieu Shiva, l’un des moments forts du calendrier hindou.
La ville, les ghats et les temples vibraient d’une énergie incroyable : processions, musiques, chants… tout l’espace était occupé dans une joyeuse ferveur.
Sur les berges du Gange, scintillantes de milliers de bougies, nous avons été chaleureusement invités à participer aux rituels et aux offrandes – un moment unique, d’une grande beauté.

Après ces douces journées à Assi Ghat, nous avons poursuivi notre route vers Bodhgaya, étape essentielle de notre pèlerinage, pour méditer sous le figuier sacré où Siddharta Gautama devint le Bouddha (L’Éveillé).
Le Mahabodhi Temple reste un lieu profondément inspirant, même si son évolution est frappante : en cinq ans, le changement est saisissant. Le site sacré prend peu à peu des airs de parc d’attractions, avec une pression touristique de plus en plus pesante.

Au monastère Tergar, nous avons eu la chance incroyable de croiser Mingyur Rinpoché, dans une simplicité que je n’aurais pas imaginée. Toujours aussi joyeux, simple, accessible, et plein d’humour. Il y a des jours où tout vous sourit…

À proximité de Bodhgaya, nous avons fait une belle excursion au “Pic des Vautours”, l’un des lieux préférés du Bouddha, où il donna les enseignements du deuxième tour de roue du Dharma.
Un stupa japonais, la Shanti Stupa, a été récemment édifié au sommet de la colline.

Nous avons ensuite visité l’Université de Nâlandâ, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce fut, du Ve au IXe siècle, un centre majeur de l’enseignement du bouddhisme.
À son apogée, l’université comptait jusqu’à 10 000 moines et 2 000 enseignants. De grands maîtres comme Nāgārjuna ou Shāntideva y ont enseigné.
Les ruines de ce vaste complexe — huit bâtiments, dix temples, répartis sur 14 hectares — conservent une atmosphère paisible. Au coucher du soleil, les murs de briques rouges se détachent dans leur écrin de verdure, et invitent au silence, à la contemplation.

Depuis Bodhgaya, nous avons ensuite pris un train pour Kolkata (Calcutta)…
Mais là, c’est une autre histoire — à vous raconter très bientôt !

À bientôt, portez-vous bien ! 😊

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