Le CHAMBAL …… Express !!!

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De retour au Népal, le voyage se poursuit à l’ouest de Katmandou, à Pokhara, où la pluie a fait son apparition — pour le plus grand bien de la nature. Aucun problème de transport à signaler ces derniers jours : le vol depuis Kolkata s’est déroulé sans encombre. L’atterrissage à Katmandou reste néanmoins toujours un peu impressionnant, avec quelques belles turbulences dues aux montagnes environnantes…

Le transport aérien fonctionne plutôt bien en Inde, comme en témoignent mes expériences récentes. Je ne pourrais pas en dire autant du transport ferroviaire. Comme je l’ai déjà évoqué, on ne peut que se réjouir d’utiliser le train en France. En Inde, c’est toute une aventure ! Les horaires ne sont jamais respectés, et les retards se comptent ici en heures…

Optimistes, nous avons tenté l’expérience en arrivant largement à l’avance à la gare de Gaya, pour attraper le train de 23h00 à destination de Kolkata : le Chambal Express. Les noms sont souvent flatteurs en Inde – “Express”, ça rassure immédiatement… On s’imagine déjà à destination !
Mais à 23h00, aucun train à l’horizon, et le tableau d’affichage annonce 1h30 de retard…

À 1h00 du matin, toujours pas de Chambal Express, mais un autre train pour Kolkata, lui aussi très en retard (environ 3h). Une aubaine ! Nous tentons d’échanger nos billets. Mais en Inde, rien n’est simple : si tu veux changer de train, tu rachètes de nouveaux billets ! Résultat : on retourne s’asseoir gentiment et on profite un peu plus de l’ambiance de la gare.

La foule afflue, et la gare se remplit peu à peu jusqu’à déborder, prenant des allures de mouroir, ou de camp de fortune. Mieux vaut ne pas bouger de sa place.
Notre voisin de “palier” semble engagé dans un combat acharné contre des puces — ou d’autres bestioles non identifiées. À voir ses gestes, il tente de s’en débarrasser, et nous ne sommes pas très partants pour l’adoption… Pourvu qu’elles ne sautent pas jusqu’à nos sacs !

Le train est désormais annoncé pour 2h30… et sous sa couverture, notre voisin continue de s’agiter.
Enfin, à 3h00, le Chambal Express entre en gare. Personne ne s’énerve. Tout le monde semble accepter la situation avec calme. Certains voyageurs, gênés, nous adressent même des excuses, désolés de l’image que cela donne de leur pays.
De notre côté, pas de souci : on prend cette expérience avec humour et philosophie. C’est toujours intéressant d’observer nos propres réactions face à l’imprévu.
Nous nous installons sur nos couchettes… sans démangeaisons, bon signe !

Notre temps à Kolkata est désormais compté. Nous devions arriver au petit matin, mais c’est en pleine journée que nous traversons le fleuve Hooghly, l’un des bras du Gange, au niveau du célèbre pont métallique Howrah.

Il ne nous reste qu’une journée pour flâner dans les faubourgs de l’ancienne capitale de l’Empire britannique, et visiter le temple de Kalighat, dédié à la déesse Kali, l’un des plus populaires de la ville.
Dommage de ne pas pouvoir rester plus longtemps : Kolkata mérite davantage qu’une halte. L’ambiance y est très différente, bien plus calme qu’à Delhi.

Mais nous devions rejoindre Katmandou, pour suivre les enseignements de Mingyur Rinpoché et vivre une semaine enrichissante et inspirante auprès de ce grand Maître.
C’est une chance incroyable de pouvoir bénéficier de sa sagesse et de son expérience, dans le cadre apaisant de son monastère d’Oseling.

Le programme, intitulé « Joy of Living » (Joie de Vivre), est à son image. Mingyur Rinpoché incarne pleinement son enseignement.
Nous sommes également retournés à Bodnath et Swayambhunath pour saluer nos amis les singes, toujours aussi facétieux !

À Pokhara, nous savourons maintenant la tranquillité et le contraste avec l’agitation de Katmandou. L’air est à nouveau respirable !
Nous attendons avec impatience de pouvoir admirer la chaîne de l’Annapurna : la météo devrait s’améliorer dans les 48 heures. J’espère ainsi pouvoir bientôt vous partager la beauté de ces paysages himalayens.

En attendant…

Heureux week-end à toutes et tous, portez-vous bien !

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