TAN-TAN, ça sonne comme un appel… l’appel du désert.
Depuis Essaouira, le paysage a encore changé. La végétation se fait plus rare. J’ai roulé sur une magnifique route côtière jusqu’à Agadir, plongeant sur l’océan, et j’ai terminé la journée sur une bande de bitume aux limites incertaines, au milieu d’une zone semi-désertique.
Je suis donc arrivé à la nuit tombée à Tan-Tan. Sur les 100 derniers kilomètres, je n’ai croisé presque personne, hormis quelques camions de marchandises.
Je pense qu’à partir de maintenant, je vais essayer de terminer mes étapes plus tôt : de jour, c’est déjà sportif, mais de nuit, c’est encore plus « chaud » — tout le monde n’a pas de phares !!
Ici, il faut surtout faire attention à bien marquer l’arrêt aux contrôles routiers (fréquents) de la gendarmerie. Aujourd’hui, j’ai eu la chance de tomber sur de jeunes gendarmes indulgents (l’amende aurait pu être de 70 euros !). Pour le reste, c’est souvent « Inch’Allah » : lignes blanches, sommets de côtes, dépassements à l’aveugle… ça passe, ou… ça passe. Mais on s’habitue !
Côté plaisir, j’ai plongé dans les vagues de l’Atlantique juste avant Agadir. Personne sur la plage, température de l’eau agréable : un super moment de détente.
Demain, je reprends la route vers la Mauritanie, mais je n’atteindrai pas encore la frontière — trop loin pour une seule étape. Ce sera pour jeudi.