Une forte brise souffle sur Belize City en cette fin de soirée. C’est dans cette ancienne capitale du Belize, autrefois le Honduras britannique, que je suis arrivé après une nuit de bus, au terme d’un trajet plus long que prévu…
Tout allait vraiment trop bien… Ça ne pouvait pas durer ! L’occasion de faire ma première « boulette » s’est enfin présentée !!
Je suis bien parti à l’heure de Tulum, après une magnifique journée de détente, rythmée par de savoureuses baignades dans une eau toujours aussi turquoise, et un soleil toujours aussi chaud.
Fatigué (par trop de sport !), je me suis rapidement endormi jusqu’au poste frontière… puis rendormi à nouveau, jusqu’à un arrêt qui m’a semblé être le dernier. Du moins, c’est ce que j’ai cru, jusqu’au moment où j’ai appris, par un sympathique hôtelier (je cherchais déjà une chambre), que je n’étais pas à Belize, mais à Orange Walk, à environ 1h30 de ma destination finale ! La boulette !!
Ça n’est pas à la portée de tout le monde… Il faut de l’entraînement !!
Autant vous dire que le bus ne m’avait pas attendu, et que la solution de secours s’est heureusement présentée sous la forme d’un bon vieux bus local, version car scolaire US. Généralement plein dès le matin, j’ai malgré tout pu me caser sur la roue de secours posée au sol à l’arrière du “coucou” bondé, façon RER.
Dans une ambiance bon enfant, au son du reggae craché par les enceintes, je suis enfin parvenu, tranquillement et sans encombre, à Belize City.
À peine le temps de poser mon sac à la Sea Breeze Guesthouse, trouvée au hasard d’une rue, que je décide très vite de prendre un bateau pour l’île de Caye Caulker.
Cette île m’a été recommandée par mon amie québécoise Isabelle. Des voyageurs anglais m’en avaient également parlé à Tulum. Tout le monde s’accorde à souligner le caractère idyllique de l’endroit. Il est 10h00, le temps est superbe.
En 45 minutes de vedette rapide, je suis transporté sur un morceau de Jamaïque : île coralienne au sable blanc, plantée de cocotiers, autrefois repaire de pirates et de corsaires. La musique reggae, les rastas, la mer toujours turquoise, les couleurs vives des maisons… tout complète le décor et l’atmosphère de ce petit îlot des Caraïbes.
Hey man !! Le dépaysement est total.
Le Belize, et ses îles, ancienne colonie britannique (depuis la fin du XVIe siècle), font figure d’exception et représentent une enclave “anglaise” et créole unique au cœur d’un environnement hispanique.
J’ai vécu une belle journée et je suis heureux de vous la faire partager à travers quelques photos de ce coin de paradis, beau et fragile.
Demain, je prends la route du Guatemala, en direction du site de Tikal, fabuleuse capitale d’un des royaumes mayas.
Promis, cette fois, je ne descendrai qu’au terminus !
Je vous souhaite un heureux week-end.
Rien n’est plus propice qu’un voyage pour sonder tous les aspects merveilleux de l’imprévu
Jean-Raymond BOUDOU
