Voyager, c’est grandir. C’est la grande aventure. Celle qui laisse des traces dans l’âme. »
Marc THIERCELIN
Je suis aujourd’hui à Lugo, à quatre jours de Santiago.
Je renoue avec la foule et les soirées animées chères aux Espagnols. Lugo ne déroge pas à cet art de vivre festif et joyeux. Les terrasses de la Plaza Mayor et les ruelles du cœur historique ne désemplissent pas, et la douce température de l’air incite à profiter de la nuit.
Depuis mercredi, le Chemin a changé de région : nous sommes désormais en Galice, la Celte, cette merveilleuse province, cousine de notre Bretagne.
La musique, la pierre de granit, l’ardoise… il existe beaucoup de similitudes entre ces deux contrées.
Je pourrais aussi évoquer la météo : le temps rencontré ces derniers jours était tout à fait comparable à celui que subissent les Bretons une bonne partie de l’année.
Ces derniers jours ont donc été difficiles, avec à nouveau de fortes montées, des descentes abruptes, et le franchissement, hier, de trois cols, sous la bourrasque et le crachin.
Le Camino Primitivo est loin d’être une balade tranquille !
Je ne regrette pas d’avoir renoncé à toute consommation d’alcool depuis Oviedo : je suis en forme !
Les montagnes sont derrière nous, mes pas vont être plus légers, et mon sac va me sembler de moins en moins lourd.
Par contre, mes chaussures, elles, sont au bout du bout : pratiquement 1 800 km en deux ans.
Elles devraient tenir encore les 100 derniers kilomètres jusqu’à la capitale de la Galice.
Je touche au but…
Et j’aurai bien mérité une excellente Estrella de Galicia (voire deux !!).
