Depuis vendredi, et le passage de la Ría Tina Mayor, à la sortie d’Unquera, le Chemin traverse désormais la province des Asturies, réputée notamment pour son cidre.
J’aime ce pays : la beauté de ses paysages, ses villages authentiques et leurs hórreos en bois, typiques de la région.
Le sentier des pèlerins continue de longer la superbe côte cantabrique, jalonnée de magnifiques plages. La chaîne des Picos de Europa occupe maintenant une place importante dans le paysage, laissant augurer de futures étapes de montagne.
Malgré le temps, souvent pluvieux et orageux, je continue d’apprécier l’air du large et la magie de l’océan en furie.
Aujourd’hui, j’ai fait halte à La Isla, sur la Costa Verde, aux collines vertes et boisées, qui marque mon ultime contact avec les vagues rugissantes et les embruns. Une dernière fois, j’ai profité de la plage et d’une baignade salvatrice.
Demain, je fais route vers Oviedo, point de départ du Camino Primitivo. Le Chemin bifurque à l’intérieur des terres et des montagnes asturiennes.
Après 500 km et trois semaines de marche, je me rapproche lentement mais sûrement de Santiago.
Je prends toujours autant de plaisir à marcher, à vivre un bonheur simple, dans la solitude de mes longues randonnées.
On voyage pour contempler, tout voyage est une contemplation mouvante
Marguerite YOURCENAR
