Bonjour à toutes et à tous !!
Vous devez vous demander ce que je deviens. Eh bien, j’ai terminé ma grande randonnée, la Rota Vicentina, à son terme, à Santiago do Cacém, après 9 jours et 220 km parcourus.
Mais après un changement de cap — et de programme — j’ai décidé de ne pas continuer à cheminer vers Compostelle pour rentrer en France, auprès de mon Étoile.
Il faut goûter à l’absence pour mieux mesurer la présence des êtres aimés. « Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé »… Partir seul, un mois, me paraît désormais chose impossible.
J’ai vécu une très belle aventure sur cette magnifique côte vicentine, j’ai savouré chaque instant, chaque foulée, sur ce chemin des pêcheurs riche de paysages à couper le souffle.
Sa réputation d’être l’une des plus belles côtes d’Europe n’est pas usurpée.
L’enchaînement de hautes falaises abruptes, entrecoupées de plages sauvages, n’a eu de cesse de m’émerveiller.
Je vous souhaite de découvrir cette superbe région, à pied ou à vélo — c’est un perpétuel enchantement.
Je reviens en pleine forme, le corps tonifié par des heures de marche, les muscles débarrassés de leurs toxines.
Seuls les pieds ont un peu souffert… Un conseil : n’oubliez pas d’emmener une boîte de « Compeed », ce produit miraculeux, cette deuxième peau qui soulage les grosses ampoules !
Malgré cet inconvénient, je ne peux que vivement recommander cet exercice : le résultat est visible dès les premiers jours, notamment par la disparition de quelques bourrelets superflus !
Ce qui est bon pour le corps est bon pour l’esprit. Il ne faut pas perdre de vue la nécessité d’entretenir notre « véhicule ».
La Rota Vicentina est une randonnée physique et sportive, parfois exigeante, qui plonge le marcheur au cœur de la Nature, l’isole totalement pendant des heures.
C’est un véritable bonheur que de se confronter à cette solitude, à cette joie profonde qui nous envahit par instants.
Se mettre en retrait est une démarche salutaire pour se ressourcer, mieux poursuivre sa voie, et prendre de bonnes décisions.
J’ai eu beaucoup de plaisir à revenir à Lisbonne et y passer un agréable week-end.
Cette ville connaît un véritable engouement, et ce dimanche avait lieu le marathon annuel.
Cette fois, j’étais spectateur. En 2012, j’essayais de terminer au mieux ce parcours difficile et très accidenté.
En suivant les coureurs, je suis retourné dans le quartier de Belém, un lieu incontournable, au pied de la tour et du célèbre monument érigé en mémoire des navigateurs portugais, sur la rive du Tage.
Le pont du 25 avril enjambe le fleuve — j’ai eu, un instant, l’impression d’être à San Francisco, face au Golden Gate Bridge.
Belém, par son atmosphère, est l’endroit à ne pas manquer si vous venez à Lisbonne. Vous pourrez aussi y déguster les Pasteis de Nata, ces délicieuses pâtisseries… à condition d’être patient, car la file devant la boutique est souvent longue !
Je suis rentré lundi soir, heureux de mon parcours et de ma visite au Portugal, que j’adore.
Et dans quelques jours, nous reprendrons, avec Elena, nos sacs à destination de Delhi.
Nous retournons à Dharamsala, le « Petit Tibet », pour deux semaines de pause, d’enseignements, de lectures et de méditation.
Rien n’arrive comme prévu.
La vie, en permanence, est faite de changements.
Nous devons nous laisser porter et écouter notre cœur.
L’Amour guide nos pas.
À bientôt, portez-vous bien.
Le Bonheur ne vaut d’être vécu que s’il est partagé
Jon Krakauer, Ecrivain