Vendredi 25 mai
Finalement, j’ai réussi à dénicher une petite moto — non sans mal, pas de loueur à l’horizon.
J’ai mis la main sur une Suzuki bleu ciel, un peu flashy, qui me ferait presque passer pour un touriste japonais en goguette !
Côté bruissement de l’eau, la nuit fut… bruyante : pluie torrentielle et gros orage au programme.
Heureusement, ce matin, la météo s’est montrée plus clémente, me laissant espérer une virée vers la rivière Salawin, sans crainte d’un nouveau déluge.
Le propriétaire de ma petite bombe n’était pas trop enthousiaste à l’idée de cette excursion.
Pour lui, la route n’était pas trop conseillée…
Je n’ai donc pas trop insisté sur ma destination finale.
Et il n’avait pas tort.
Par endroits, il fallait rouler au pas, franchir les obstacles avec précaution.
Il m’a fallu une bonne heure pour 46 km.
Mais à l’arrivée… quelle récompense !
Face à moi, les montagnes birmanes, recouvertes d’une jungle épaisse, sauvage, et aucune population à moins d’une journée de marche.
La différence entre les deux rives est frappante :
Côté birman, nature intacte, silence.
Côté thaïlandais, petits villages karens, réfugiés ayant fui la Birmanie, avec leurs maisons, leurs cultures, leurs traces humaines : constructions, déboisement.
Les points de vue en grimpant le chemin qui surplombe la rivière valaient largement le détour.
(Ma moto des villes a goûté aux joies du tout-terrain !)
Belle excursion, et moto rendue intacte (et nettoyée, ni vu ni connu) à son propriétaire.