Abrité sous la véranda du P. California Hostel, un Nescafé fumant devant moi, je vous écris depuis Nang Rong, à environ 300 km de Bangkok, au sud de la province de Burinam, non loin de la frontière cambodgienne.
Je suis arrivé hier en fin d’après-midi, après une longue journée de transport en bus : 7 heures de route, dont 5 passées à dormir (comme d’habitude !).
Je n’ai donc pas vraiment vécu les bouchons de la périphérie de Bangkok ni la pluie torrentielle qui nous a visiblement accompagnés tout au long du trajet…
Rien à signaler de particulier pendant cette journée de route.
Levée à 6h00, un peu d’attente pour le bus n°3 (pas la fréquence de la STAR à Rennes !), direction la gare routière.
J’ai vu défiler un nombre incalculable de numéros avant de croire que le 3 ne sortirait jamais… mais finalement, j’ai été pile à l’heure.
Le bus pour Nakhon Ratchasima est parti avec trois quarts d’heure de retard (normal ici !), ce qui m’a permis d’enchaîner sans encombre la correspondance vers Nang Rong, départ dans les 3 minutes chrono !
La guesthouse familiale où je loge est très calme, à l’image de la bourgade de Nang Rong, dont on fait vite le tour.
L’intérêt principal du lieu réside dans sa proximité avec deux sites khmers remarquables :
le Prasat Phanom Rung et Muang Tham, deux temples dédiés au dieu hindou Shiva.
Parti tôt ce matin, j’ai enfourché un deux-roues loué à la guesthouse et consacré une bonne partie de ma journée à la visite de ces deux joyaux, témoins de l’apogée de l’Empire khmer.
Le Prasat Phanom Rung, édifié aux Xᵉ – XIIᵉ siècles, se dresse au sommet d’un ancien volcan, accessible par une majestueuse allée de 160 mètres.
La montée est belle et offre, au sommet, un large panorama sur les rizières et les plaines du Burinam.
Quelques kilomètres plus loin, je découvre Muang Tham, réputé pour la qualité de sa restauration. Construit un siècle plus tôt, au pied de la colline de Phanom Rung, il complète magnifiquement la visite.
Ces deux sites m’ont donné un avant-goût prometteur de la future découverte d’Angkor, et plus largement, de l’héritage architectural khmer.
Comme les jours précédents, l’orage a grondé et une grosse averse a rafraîchi l’atmosphère en début de soirée.
Il était donc temps pour moi de rentrer rapidement à Nang Rong, les poches (et le sac) un peu mouillées.
Je repars demain, poursuivant ma route en direction du Laos, avec un nouveau trajet soporifique en bus (on ne change pas une équipe qui dort bien), destination Ubon Ratchathani.