Après 40 heures de pluie ininterrompue, qui ont provoqué d’importantes inondations, le soleil est enfin revenu cet après-midi sur Vientiane, redonnant des couleurs à la ville.
Peu de temps après notre départ de Thakhek, le bus a réussi à franchir une barrière d’eau boueuse qui recouvrait totalement la route.
Le paysage n’était plus qu’un immense lac, d’où émergeaient les habitations et les voitures. Impressionnant…
Malgré tout, nous sommes arrivés dans la soirée, après un trajet plus long que prévu, toujours sous des trombes d’eau, mais sans encombre.
Aujourd’hui, j’ai consacré ma journée à la découverte de la capitale laotienne, ainsi qu’à une démarche administrative auprès de l’ambassade du Vietnam pour obtenir mon visa.
Je préfère assurer le coup, car les échos sur une délivrance à la frontière ne sont pas très rassurants.
Et je n’ai pas trop envie de poireauter chez les douaniers, surtout que la route jusqu’à Diên Biên Phu devrait déjà me prendre suffisamment d’énergie, notamment en saison des pluies (les retours que j’ai eus parlent de galères bien humides…).
Vientiane compte environ 700 000 habitants, mais fait figure de petite capitale, à taille humaine.
À pied, on fait rapidement le tour des principaux monuments et du centre-ville.
J’ai pu visiter :
Le Vat Sisaket, le plus ancien temple de la ville,
Le Vat That Luang, symbole national du Laos, dont les origines religieuses remontent entre le VIIe et le Xe siècle.
That Luang fut autrefois un centre religieux majeur. Aujourd’hui encore, son architecture dorée continue de marquer l’identité spirituelle du pays (voir photo).
D’un point de vue architectural, la ville ne présente pas un intérêt exceptionnel.
L’avenue Lane Xang et le Patuxai, arc de triomphe local (voir photo), ne donnent pas spécialement envie d’y passer des heures.
J’ai donc le sentiment d’avoir fait le tour de l’essentiel aujourd’hui.
Sur les rives du Mékong, les drapeaux rouges ornés de la faucille et du marteau flottent au vent, nous rappelant que la République démocratique (??) populaire du Laos est toujours dirigée par le Parti révolutionnaire populaire Lao, parti unique à l’idéologie marxiste-léniniste…
Et oui, ça existe encore.
Demain, je récupère mon visa vietnamien vers 16h00, puis j’enchaîne directement avec un bus de nuit pour la prochaine grande étape : Luang Prabang, où je compte me poser quelques jours.
Durée du trajet : entre 10 heures et… beaucoup plus.
Certains ont mis plus de 30 heures !
Pas de souci : j’ai mon sac de couchage.
Et la patience du voyageur, entraînée par chaque détour, chaque retard, chaque surprise.
