Je prends mon temps à Katmandou. Depuis dimanche, je découvre tranquillement la ville et ses environs.
Je me suis installé dans le cœur historique, tout près de Durbar Square, à Freak Street, l’ancien QG des hippies dans les sixties. J’ai trouvé refuge à la Himalaya Guesthouse, une petite pension familiale, en retrait, au calme. Parfait pour se poser.
J’ai déjà pris mes quartiers et quelques habitudes, comme mon goûter au Snow Man : cheesecake et black tea, un vrai délice ! Le lieu existait déjà à la grande époque, quand les gâteaux ne contenaient pas que de la farine…
Katmandou possède un centre ancien d’une grande beauté, classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO : pagodes majestueuses, ancien palais royal, temples dédiés aux divinités hindoues. Un décor fascinant, hors du temps.
Mais Katmandou, c’est aussi une ville en mouvement, animée, bruyante. La circulation y est un chaos permanent : voitures, motos, rickshaws et… vaches sacrées ! Tout ce petit monde tente de cohabiter dans un concert ininterrompu de klaxons qui vous vrille les tympans.
Et pourtant, à force de la parcourir à pied, de me perdre dans ses ruelles, je découvre chaque jour de nouveaux trésors. Cette ville, malgré son tumulte, est une merveille de vie, de ferveur et de patrimoine. Flâner, tomber sur une petite place, un temple dissimulé, un autel fleuri, c’est un régal quotidien.
La ville déborde de vie. À chaque coin de rue, les marchés offrent un festival de couleurs et de senteurs.
La religion est omniprésente : les habitants vivent au rythme des rituels, des prières, s’arrêtant à chaque temple, déposant fleurs, encens, gestes pieux. Une ferveur paisible, presque poétique.
Je suis aussi monté à Swayambhunath, le plus ancien stupa de la vallée. Ce sanctuaire bouddhiste perché sur une colline aurait été fondé il y a plus de 1500 ans.
Alexandra David-Néel est passée par là — je marche dans ses pas depuis le Yunnan. La vue sur Katmandou y est superbe, surtout au lever du jour.
Un autre coup de cœur : Patan (ou Lalitpur), à 5 kilomètres. Ancienne ville royale, elle fut autrefois un grand centre bouddhiste, comme en témoignent ses nombreux monastères.
Le musée, situé dans le palais royal, est une vraie merveille. Une réussite qui permet de mieux comprendre la richesse de l’art hindou, tout en douceur.
Demain, je quitte Katmandou pour passer quelques jours à Bhaktapur (à 15 km), la plus belle ville de la vallée, dit-on. Ancienne ville royale elle aussi, et site classé à l’UNESCO.
La semaine prochaine, je fais une vraie pause (si, si !) dans le monastère de Kopan, à Bodhnath, tout près du monastère de Shechen, où réside Matthieu Ricard.
Alors je vous dis à bientôt… peut-être.