Venise, en décembre, c’est l’assurance de ne pas connaître les files d’attente aux musées, ni de se retrouver noyé dans la foule des touristes place Saint-Marc. Certes, il fait un peu frais, et le vent hivernal s’engouffre dans les canaux et les venelles de la Cité des Doges, mais le charme opère toujours autant.
Venise fascine, Venise nous captive par sa beauté.
Au fil de l’eau, sur le Grand Canal, les façades des palazzi, témoins du prestigieux passé de la Sérénissime, s’offrent à notre regard et laissent imaginer, derrière leurs fenêtres, les fastes d’antan.
Nous renouons le lien avec le quartier du Castello et, pour ce séjour, nous logeons au rez-de-chaussée d’un immeuble ancien situé sur une placette, non loin de l’église Santa Maria della Pietà, l’église où Antonio Vivaldi a vécu et composé, pendant près de quarante ans, ses plus belles œuvres.
Nous aurons à nouveau le plaisir d’assister à un concert et de nous replonger, le temps d’une soirée, dans l’atmosphère baroque du virtuose vénitien.
À la nuit tombée, la cité lacustre paraît encore plus envoûtante.
Les places et les ruelles, désertées à cause du froid, nous plongent dans le décor des mémoires de Giacomo Casanova. Sur ses traces, nous arpentons alors la Venise mystérieuse, l’ancienne capitale du plaisir, scandaleuse et décadente.
Derrière les lourdes portes, les tripots, maisons closes et casinos ont disparu, mais les pavés conservent à jamais le souvenir de ses pas, l’entraînant vers ses aventures sulfureuses.