Le Tibet résiste, pacifiquement, à la domination chinoise.
À Dharamsala, personne n’oublie le sort réservé à celles et ceux qui, chaque jour, luttent pour leur dignité, leur foi et leur culture.
Samedi soir, un concert hommage a été organisé en mémoire des Tibétains qui ont sacrifié leur vie par immolation.
Plus de cinquante moines ont malheureusement choisi, ces trois dernières années, cette issue dramatique pour exprimer leur souffrance et leur lassitude face à l’intolérance et à la répression du gouvernement chinois.
Le concert fut un moment fort. La salle était archi-comble — plus de 500 personnes — venues écouter des artistes engagés, porteurs de messages d’espoir et de résistance pacifique.
Je suis profondément reconnaissant d’avoir pu vivre ces instants d’émotion, de solidarité, et de témoigner du courage, de la ferveur et de la dignité de ce peuple en exil.
Hier, c’était ici la Journée de la Démocratie, à laquelle participait le Dalaï Lama.
Une occasion unique de le voir au temple, au milieu des siens, présider le meeting avec sa présence humble, attentive et bienveillante.
Toujours un sourire, un geste, un regard.
Quel bonheur de simplement être là.
Dans l’après-midi, j’ai assisté à la projection du film The Lady, à l’école.
L’histoire d’Aung San Suu Kyi, la dame de Rangoon, véritable icône dans son pays et ardente défenseuse des droits de l’homme.
Un symbole fort, une vie exemplaire au service d’une cause juste.
Demain, j’aurai la chance d’assister aux enseignements du Dalaï Lama.
Un moment de paix intérieure pour conclure ce voyage, qui restera gravé en moi.
Je ne pouvais espérer une plus belle fin de séjour.