« Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu’un d’autre de sa liberté. L’opprimé et l’oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité. »
Nelson Mandela
J’ai bien fait de me rendre à l’île de Gorée hier, le temps était superbe, aujourd’hui il pleut depuis ce matin mais c’est nécessaire.
Comment imaginer, en arrivant sur ce petit paradis, que cette île fut pendant trois siècles et demi un lieu de transit de la traite négrière.
Aujourd’hui classée au patrimoine mondial de l’humanité, elle représente le symbole de l’histoire de l’esclavage.
La visite de la Maison des Esclaves permet de saisir l’horreur des conditions de vie de ces populations arrachées à leur famille, à leur terre, femmes, hommes et enfants, expédiés aux Amériques, Antilles et Caraïbes comme du vulgaire bétail.
L’île est devenue avec le temps et le développement du tourisme un lieu prisé par la jet-set de Dakar.
De riches européens ont acheté les belles maisons de Gorée pour en faire des résidences secondaires.
Difficile de croire à ce passé mais les belles couleurs, les bougainvillers, le sable fin, le petit port au charme méditérranéen, ne doivent pas faire oublier ce génocide , ici aussi, sous le soleil, nous avons un devoir de mémoire.